INTERVIEW EXCLUSIVE DU PROFESSEUR XAVIER JOUVEN POUR LE TRIOMPHE DU CŒUR

INTERVIEW EXCLUSIVE DU PROFESSEUR XAVIER JOUVEN POUR LE TRIOMPHE DU CŒUR

INTERVIEW EXCLUSIVE DU PROFESSEUR XAVIER JOUVEN POUR LE TRIOMPHE DU CŒUR

« Aujourd’hui, en décembre 2023, plus de 50 000 cas d’arrêt cardiaque sont analysés au CEMS-Paris »

 

Depuis sa création en décembre 2021, le Triomphe du Cœur soutient le CEMS-Paris, Centre d’expertise Mort Subite fondé en 2011 et dirigé par le Professeur Xavier Jouven. Ce dernier nous a tout récemment accordé une interview exclusive pour faire le point sur ce Centre d’expertise innovant, devenu au fil des années un véritable observatoire des arrêts cardiaques et un outil de santé publique majeur.

Entièrement dédié à la lutte contre la mort subite, le CEMS a la particularité de rassembler,  et faire travailler ensemble les pompiers, les médecins du SAMU, urgentistes, réanimateurs, cardiologues, mais aussi les généticiens, les psychologues, … et en général tous les intervenants luttant contre l’arrêt cardiaque qui jusque-là travaillaient séparément. Le CEMS est donc un lieu de mise en commun de compétences, de connaissances, d’expériences et de données où informations et expertises sont partagées, les statistiques et données recueillies pour faire évoluer la recherche.

« Concrètement, nous collectons depuis mai 2011 tous les arrêts cardiaques qui surviennent sur Paris et petite couronne pour établir un registre exhaustif, qui enregistre en temps réel l’ensemble des arrêts cardiaques qui surviennent dans 4 départements français ((75, 92, 93, 94), couvrant ainsi environ 10% de la population française.

Aujourd’hui, en décembre 2023, plus de 50 000 cas d’arrêt cardiaque sont analysés, depuis l’intervention des pompiers jusqu’aux hospitalisations. Les compte-rendus sont rassemblés, et nous suivons les survivants. » 

Quelles sont les grandes étapes de vos travaux de recherche ?

« Nous avons actuellement des ingénieurs, des data scientists, des médecins, des chercheurs en général qui travaillent ensemble pour identifier les gens très à risque de mort subite. Une fois que l’on aura vraiment finalisé ces travaux, il faudra prouver, de manière prospective, que nous sommes prédictifs, c’est-à-dire que les algorithmes que nous aurons trouvés pour identifier les gens à risque sont efficaces.

La seconde étape est d’essayer de comprendre pourquoi les personnes sont à risque et essayer de modifier les facteurs de risque : en enlevant 1 ou 2 facteurs de risque, il faudra prouver que nous diminuons le risque de l’individu.

Puis dans un 3ème temps, on pourrait arriver à quelque chose dont tous les médecins rêvent : la prévention personnalisée. Aujourd’hui, on parle de médecine personnalisée, qui essaie de se mettre en place. Nous, on est déjà à la phase prévention personnalisée, c’est-à-dire que ce n’est pas forcément la même prévention pour chaque individu ».

Nous avons besoin de votre soutien pour faire avancer la recherche contre la mort subite !

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LE TRIOMPHE DU COEUR présent à la Journée Européenne de Sensibilisation à l’Arrêt Cardiaque le 12 Octobre 2023

LE TRIOMPHE DU COEUR présent à la Journée Européenne de Sensibilisation à l’Arrêt Cardiaque le 12 Octobre 2023

Virginie Nahra, Présidente Fondatrice du TRIOMPHE DU CŒUR, était présente le 12 octobre 2023 à la Journée Européenne de Sensibilisation à l’Arrêt Cardiaque organisée par le CEMS-Paris à l’Hôpital Européen Georges Pompidou.

L’occasion de présenter à l’ensemble des participants les actions de notre fonds de dotation et le bilan chiffré des dons remis en 2022 et au 1er semestre 2023.
Cette 11ème édition a été marquée par la création d’un CARDIAC ARREST CENTER (CAC) à Paris, centre qui regroupe désormais toutes les expertises nécessaires et indispensables à une prise en charge optimisée des patients en arrêt cardiaque maximisant ainsi leurs chances de survie, à l’instar des réseaux de CAC qui se créent en Europe actuellement.

Nouvel engagement pour LE TRIOMPHE DU CŒUR aux côtés du Pr Philippe CHARRON et de ses équipes de l’ IHU ICAN

Nouvel engagement pour LE TRIOMPHE DU CŒUR aux côtés du Pr Philippe CHARRON et de ses équipes de l’ IHU ICAN

NOTRE ENGAGEMENT aux côtés du Professeur Philippe CHARRON et de ses équipes de l’ IHU ICAN – Fondation pour l’Innovation en Cardiométabolisme et Nutrition

 

Attaché depuis sa création à soutenir des projets innovants — tels que les travaux du CEMS-Paris liés à l’Intelligence Artificielle pour prédire la mort subite de l’adulte — notre fonds de dotation a conclu un nouveau partenariat avec l’IHU ICAN – Fondation pour l’Innovation en cardioMétabolisme et Nutrition, pôle d’excellence dans le domaine de la lutte contre les maladies du cardiométabolisme situé au coeur de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Ce partenariat est en particulier destiné à soutenir financièrement le projet OPTIM-HCM mené par le Professeur Philippe Charron et ses équipes de l’IHU ICAN. Objectif : améliorer la prise de décision en matière d’implantation de défibrillateur en développant un nouveau modèle de prédiction de la mort cardiaque subite dans les cas de cardiomyopathie hypertrophique, maladie cardiaque génétique qui constitue une cause majeure de mort subite.

120 000 personnes en France atteintes de cardiomyopathie hypertrophique

Professeur Philippe Charron, PU-PH, Chef de l’équipe de recherche génomique et physiopathologie des maladies du Myocarde (UMR 1166/IHU ICAN) et Coordonnateur du Centre de Référence pour les Maladies Cardiaques héréditaires ou rares (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP-HP)

La cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est une maladie cardiaque génétique qui touche environ 120 000 personnes en France. Elle représente une cause majeure de mort subite cardiaque, notamment chez les athlètes de moins de 35 ans.

Aujourd’hui, la seule prévention efficace de la mort subite cardiaque, en dehors de la restriction d’exercice, est le défibrillateur automatique implantable (DAI). Mais les indications de son implantation restent à ce jour controversées, ce qui pèse sur la prise en charge des patients atteints de CMH.

Dans ce contexte, le Pr Philippe Charron vient de lancer projet OPTIM-HCM avec pour objectif principal d’améliorer la prise de décision en matière de DAI en développant un nouveau modèle de prédiction de la mort cardiaque subite dans la cardiomyopathie hypertrophique tout en se basant sur des biomarqueurs d’imagerie et de génétique. Un projet porteur d’espoir puisque destiné à réduire le taux de mortalité et améliorer la meilleure qualité de vie pour les patients atteints de cette maladie génétique.

Proposer une révision de recommandations internationales pour l’implantation des défibrillateurs chez les patients atteints de Cardiomyopathie Hypertrophique (CMH)

L’étude, d’une durée de 72 mois, permettra de prendre en compte les marqueurs de risque récents tels que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la génétique dans un modèle multivarié, et d’ intégrer les effets indésirables potentiels du DAI dans la stratégie globale de prise de décision. Puis elle proposera une révision des recommandations internationales pour identifier les patients qui devraient recevoir un défibrillateur automatique implantable. Un projet d’’une importance primordiale donc, compte tenu de l’éventuelle évolution tragique de la CMH.

Grâce à ce nouveau partenariat avec l’IHI ICAN, LE TRIOMPHE DU CŒUR poursuit et intensifie son soutien à la recherche contre la mort subite de l’adulte en ciblant une des causes majeures d’arrêt cardiaque : la cardiomyopathie hypertrophique. Le Professeur Charron et ses équipes ont besoin de notre soutien, de votre soutien pour mener à bien ce projet de recherche et accélérer les innovations. Vos dons, quels que soit leur montant, sont essentiels pour faire progresser la recherche et gagner un temps précieux.

Chaque don compte. Merci de votre soutien !

L’IHU ICAN : pôle d’excellence dans le domaine des maladies du cardiométabolisme : diabète, obésité, maladies hépatiques (stéatose), maladies du cœur et des vaisseaux.

Créé en 2011 conjointement par l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP), l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) et la Sorbonne Université (SU), l’IHU-ICAN est une fondation de coopération scientifique d’excellence qui a pour vocation d’accélérer la lutte contre les maladies du cardiométabolisme. Ces pathologies, maladies chroniques, représentent la première cause de décès en France.

L’IHU ICAN rassemble des équipes de chercheurs fondamentaux et cliniques et bénéficie de plateformes de pointe pour la recherche, dans le but de prévenir, prédire, innover,  développer et accélérer l’application des résultats de la recherche préclinique et clinique directement aux soins des patients souffrant de maladies cardiovasculaires et métaboliques.

La cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est une maladie cardiaque génétique  caractérisée par un épaississement anormal du muscle cardiaque (myocarde), qui raidit le muscle ventriculaire gauche et empêche ainsi la fonction de pompage du cœur.

Elle se traduit par des symptôme divers : syncope, perte de connaissance, douleurs thoraciques, essoufflement, insuffisance cardiaque, etc. Les complications possibles sont l’arythmie auriculaire (avec un risque d’accident vasculaire cérébral) ou l’arythmie ventriculaire (avec un risque de mort subite).

Compte tenu d’une éventuelle évolution tragique de la CMH, l’identification des patients qui devraient recevoir un défibrillateur automatique implantable (DAI) est d’une importance primordiale.

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Les dons en ligne pour le projet OPTIM-HCM sont éligibles à déduction fiscale.

L’Intelligence Artificielle au service de la lutte contre la mort subite : des résultats inespérés

L’Intelligence Artificielle au service de la lutte contre la mort subite : des résultats inespérés

A LIRE ET ECOUTER sur le site de BFM : Interview du Professeur Xavier Jouven, fondateur du Centre d’Expertise de la mort subite à Paris.

“Des résultats inespérés »: l’intelligence artificielle prometteuse pour prédire des cas de mort subite

 

L’intelligence artificielle se révèle être un outil particulièrement efficace dans le projet de prédiction de cas de mort subite, qui concerne plus de 40.000 personnes en France chaque année. Les travaux du Professeur Xavier Jouven, fondateur du CEMS-Paris – Centre d’Expertise Mort Subite, avancent et s’annoncent très prometteurs.

Alors que certains facteurs de risque sont connus comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, le tabagisme, d’autres, plus rares, restent encore inconnus. Et c’est là qu’intervient l’IA, qui nous fait rentrer dans l’ère de la « prédiction » personnalisée, à l’heure où la médecine en est à de la « prévention » personnalisée.

L’équipe du CEMS utilise l’intelligence pour répondre à deux objectifs.

– D’abord, pour créer une « équation de risque personnalisée », qui traduit en quoi une personne a un surrisque de mort subite. Ainsi, un patient pourra savoir précisément s’il est sujet à un risque de mort subite en fonction des facteurs qu’il présente et ceux trouvés par l’algorithme.

– Le deuxième avantage du recours à l’intelligence artificielle est le fait qu’elle soit capable d’identifier les micro signaux « que les médecins ne peuvent pas voir notamment en ce qui concerne les victimes jeunes ».

Lire l’interview complète sur le site de BFMTV – Tech&Co

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[PODCAST] – Interview du Professeur Xavier Jouven, Fondateur du CEMS PARIS

[PODCAST] – Interview du Professeur Xavier Jouven, Fondateur du CEMS PARIS

[PODCAST] – Interview du Professeur Xavier Jouven, Fondateur du CEMS PARIS

🔈A ECOUTER EN #Podcat  : L’interview du Professeur Xavier Jouven, fondateur du Centre d’Expertise de la mort subite à Paris.

Emission « L’interview d’Alexandre Le Mer « – 4 JANVIER 2023 – EUROPE 1

« Depuis 10 ans, et avec l’accord de l’Assurance Maladie, on a petit à petit construit pour chaque individu qui avait fait un arrêt cardiaque, toute son histoire numérique, tout ce qu’il avait consommé comme médicament, comme examen et/ou comme diagnostic pendant les 10-15 ans avant la survenue de la mort subite »…

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PRÉDIRE LA MORT SUBITE : LE PARI DE L’IA

PRÉDIRE LA MORT SUBITE : LE PARI DE L’IA

Prédire la mort subite : le pari de l’IA

A lire dans LES ECHOS daté du 30 décembre 2022

EXTRAITS

En France, une personne toutes les dix minutes en est victime et elle n’a alors que moins d’une chance sur dix d’en réchapper : la « mort subite » foudroie sans prévenir, faisant subitement passer de vie à trépas des gens qui, bien souvent, ne se sentaient nullement mal portants dans les heures et les jours qui précédaient. Même des jeunes, sans problèmes cardiaques connus, peuvent connaître ce brutal et inexplicable arrêt du coeur.

Certes, la multiplication dans l’espace public des défibrillateurs et, surtout, la formation des jeunes générations aux « gestes qui sauvent » (dont l’apprentissage est devenu obligatoire dans les collèges) ont permis, ces douze dernières années, d’accroître sensiblement les chances de survie : alors que ce taux ne dépassait pas les 3 % en 2010, il se rapproche désormais du seuil des 10 % dans une région densément peuplée comme l’Ile-de-France (et s’établit à 7 % pour l’ensemble du territoire français), une progression résultant principalement du fait que le nombre de massages cardiaques pratiqués sur les victimes a doublé sur la période. Mais ce salutaire arbre-là ne grimpera pas jusqu’au ciel. Même dans les pays les plus avancés en matière de prévention-formation, on constate que, passé le seuil des 10 %, le taux de survie plafonne inexorablement.

 

Des « signaux faibles » avant-coureurs

Phénomène cardiaque par excellence, la mort subite tient depuis longtemps en échec la cardiologie et les cardiologues, incapables de la prédire et de la prévenir. Mais la donne est peut-être en passe de changer, grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, seule capable de déceler, dans le parcours de soins d’un individu, des « signaux faibles » avant-coureurs. C’est du moins le credo qui anime le Professeur Xavier Jouven, cardiologue à l’hôpital européen Georges-Pompidou et fondateur du Centre d’expertise de la mort subite à Paris.

Avec son équipe de recherche de l’Inserm consacrée à l’épidémiologie intégrative des maladies cardiovasculaires, il s’est rapproché de quelques-uns de nos meilleurs ingénieurs, statisticiens et autres experts en datamining (de l’Ensae Paris et de l’Ecole polytechnique, notamment) pour attaquer le problème par un autre biais. Une approche novatrice qui a reçu le soutien financier de la Fondation pour la recherche médicale et qui commence à produire ses premiers résultats.

 

Abandonner nos vieilles hypothèses

Face au persistant mystère de la mort subite, le Pr Jouven a décidé, tels les philosophes sceptiques de l’Antiquité, de pratiquer l’« épochè », la suspension du jugement. « L’idée de départ était d’abandonner toutes nos vieilles hypothèses de cardiologues sur la nature et les causes du phénomène, et d’élargir notre champ de vision à tout ce qui, dans l’état de santé global d’une personne, ne relevait pas de la cardiologie. Puis d’injecter cette masse de données de santé à un algorithme d’intelligence artificielle… et de voir où les maths nous emmenaient », raconte-t-il.

SUITE DE L’ARTICLE A LIRE sur le site des Echos

 

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