[PODCAST] – Interview du Professeur Xavier Jouven, Fondateur du CEMS PARIS

[PODCAST] – Interview du Professeur Xavier Jouven, Fondateur du CEMS PARIS

[PODCAST] – Interview du Professeur Xavier Jouven, Fondateur du CEMS PARIS

🔈A ECOUTER EN #Podcat  : L’interview du Professeur Xavier Jouven, fondateur du Centre d’Expertise de la mort subite à Paris.

Emission « L’interview d’Alexandre Le Mer « – 4 JANVIER 2023 – EUROPE 1

« Depuis 10 ans, et avec l’accord de l’Assurance Maladie, on a petit à petit construit pour chaque individu qui avait fait un arrêt cardiaque, toute son histoire numérique, tout ce qu’il avait consommé comme médicament, comme examen et/ou comme diagnostic pendant les 10-15 ans avant la survenue de la mort subite »…

Vous souhaitez en savoir plus et contribuer à nos côtés à la recherche contre la mort subite de l’adulte ?

PRÉDIRE LA MORT SUBITE : LE PARI DE L’IA

PRÉDIRE LA MORT SUBITE : LE PARI DE L’IA

Prédire la mort subite : le pari de l’IA

A lire dans LES ECHOS daté du 30 décembre 2022

EXTRAITS

En France, une personne toutes les dix minutes en est victime et elle n’a alors que moins d’une chance sur dix d’en réchapper : la « mort subite » foudroie sans prévenir, faisant subitement passer de vie à trépas des gens qui, bien souvent, ne se sentaient nullement mal portants dans les heures et les jours qui précédaient. Même des jeunes, sans problèmes cardiaques connus, peuvent connaître ce brutal et inexplicable arrêt du coeur.

Certes, la multiplication dans l’espace public des défibrillateurs et, surtout, la formation des jeunes générations aux « gestes qui sauvent » (dont l’apprentissage est devenu obligatoire dans les collèges) ont permis, ces douze dernières années, d’accroître sensiblement les chances de survie : alors que ce taux ne dépassait pas les 3 % en 2010, il se rapproche désormais du seuil des 10 % dans une région densément peuplée comme l’Ile-de-France (et s’établit à 7 % pour l’ensemble du territoire français), une progression résultant principalement du fait que le nombre de massages cardiaques pratiqués sur les victimes a doublé sur la période. Mais ce salutaire arbre-là ne grimpera pas jusqu’au ciel. Même dans les pays les plus avancés en matière de prévention-formation, on constate que, passé le seuil des 10 %, le taux de survie plafonne inexorablement.

 

Des « signaux faibles » avant-coureurs

Phénomène cardiaque par excellence, la mort subite tient depuis longtemps en échec la cardiologie et les cardiologues, incapables de la prédire et de la prévenir. Mais la donne est peut-être en passe de changer, grâce aux progrès de l’intelligence artificielle, seule capable de déceler, dans le parcours de soins d’un individu, des « signaux faibles » avant-coureurs. C’est du moins le credo qui anime le Professeur Xavier Jouven, cardiologue à l’hôpital européen Georges-Pompidou et fondateur du Centre d’expertise de la mort subite à Paris.

Avec son équipe de recherche de l’Inserm consacrée à l’épidémiologie intégrative des maladies cardiovasculaires, il s’est rapproché de quelques-uns de nos meilleurs ingénieurs, statisticiens et autres experts en datamining (de l’Ensae Paris et de l’Ecole polytechnique, notamment) pour attaquer le problème par un autre biais. Une approche novatrice qui a reçu le soutien financier de la Fondation pour la recherche médicale et qui commence à produire ses premiers résultats.

 

Abandonner nos vieilles hypothèses

Face au persistant mystère de la mort subite, le Pr Jouven a décidé, tels les philosophes sceptiques de l’Antiquité, de pratiquer l’« épochè », la suspension du jugement. « L’idée de départ était d’abandonner toutes nos vieilles hypothèses de cardiologues sur la nature et les causes du phénomène, et d’élargir notre champ de vision à tout ce qui, dans l’état de santé global d’une personne, ne relevait pas de la cardiologie. Puis d’injecter cette masse de données de santé à un algorithme d’intelligence artificielle… et de voir où les maths nous emmenaient », raconte-t-il.

SUITE DE L’ARTICLE A LIRE sur le site des Echos

 

Notre fonds de dotation soutient financièrement le CEMS, et en particulier les programmes de recherche liés à l’Intelligence Artificielle

Zoom sur le CEMS, Centre d’expertise Mort Subite

Zoom sur le CEMS, Centre d’expertise Mort Subite

Zoom sur le CEMS, Centre d’Expertise Mort Subite de Paris – Hôpital Georges Pompidou

Créé à l’Hôpital Européen Georges Pompidou en septembre 2011 sous la triple égide de l’INSERM, de l’APHP et de l’Université de Paris (Paris-Descartes à l’époque) dans le but d’améliorer la prise en charge et la prévention des arrêts cardiaques, le Centre d’expertise Mort Subite est le premier centre pluridisciplinaire mondial à travailler de manière transversale, intégrant les dimensions pré-hospitalière, hospitalière et post-hospitalière selon 3 axes : les soins, l’enseignement et la recherche.

Sous la Direction du Pr Xavier Jouven, l’équipe du CEMS rassemble des professionnels de la santé et de la recherche qui travaillent en étroite collaboration avec le SAMU, la Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris et le milieu associatif. Le centre enregistre et analye ainsi chaque année les presque 4000 cas de mort subite survenant à Paris et dans sa petite couronne (75, 92, 93, 94), et constitue un véritable observatoire de la mort subite en région.

PERIMETRE D’ACTIONS DU CEMS

NOMBRE D’ARRETS CARDIAQUES

CONTEXTE DES ARRETS CARDIAQUES

Source : CEMS-PARIS, 10 ans d’enseignement, de recherche, de soins

En 10 ans, le CEMS a permis de produire des travaux d’une qualité exceptionnelle et d’obtenir des résultats qui se sont révélés essentiels pour améliorer la survie des patients.

LES GRANDES DATES DU CEMS

Source : CEMS-PARIS, 10 ans d’enseignement, de recherche, de soins

10 MAI

Début du registre

10 MAI

Essor des travaux sur la mort subite du sportif

16 oct.

Organisation de la 1ère Journée Européenne de Sensibilisation à l’Arrêt Cardiaque

FEVRIER

10 000 arrêts cardiaques inclus

10 MAI

Autorisation de la CNIL d’utiliser les données de santé de l’assurance maladie (Système National des Données de Santé)

16 oct.

Introduction du concept de Prévention subaigüe de la mort subite

26 JUIN

Loi obligation d’équipement en DAE des établissements recevant du public

3 JUILLET

Loi Citoyen Sauveteur

JANVIER

Premiers résultats sur la projet Intelligence Artificielle

1 décennie pour sauver 10 000 vies

Le CEMS observe sur 10 ans une encourageante augmentation de la pratique du massage cardiaque et de l’utilisation de défibrillateurs auomatiques externes, qui se traduit par une baisse de près de 10 points de pourcentage de décès. Mais la survie reste malgré tout faible. Une marge de progrès existe et l’opportunité de faire mieux doit être saisie.

 

Prédire la mort subite :
la révolution de l’Intelligence Artificielle 

L’utilisation d’innovations telles que la « machine learning » et l’intelligence artificielle pourrait permettre d’aller plus loin en proposant de nouveaux concepts et schémas de réflexion classiques pour identifier de façon précoce les individus à risque.

Les projections en cours nous permettent d’identifier des individus qui ont plus de 90% de risque de faire un mort subite dans l’année.

Outre ces avancées technologiques permettant de mieux prédire la mort subite,

le CEMS a listé une série de projets et axes prioritaire pour des avancées globales

Améliorer la prise en charge et le bilan des décédés au domicile et de leurs proches

la majorité des victimes d’arrêts cardiaques n’atteignent pas l’hôpital vivants

Réduire l’impact des arrêts cardiaques des sujets de plus de 75 ans

Ils constituent la majorité des cas, et sont encore peu touchés par les programmes de prévention et d’éducation des gestes qui sauvent.

Mettre en place un registre des arrêts cardiaques de l’enfant

pour améliorer la prévention et la prise en charge, qui concerne quelques milliers de mineurs par an

Poursuivre les efforts de prévention et d’éducation de la population

le rôle du témoin est essentiel et sa participation active (début du massage cardiaque, appel des secours, utilisation d’un DAE) est primordiale

Notre fonds de dotation apporte son soutien financier à divers programmes de recherche sur la mort subite de l’adulte, et en particulier sur les programmes liés au développement de l’Intelligence Artificielle