ENTRETIEN AVEC LE PR CHARRON, CHEF DE L’ÉQUIPE DE RECHERCHE GÉNOMIQUE ET PHYSIOPATHOLOGIE DES MALADIES DU MYOCARDE – IHU ICAN

 

Le projet OPTIM : un projet de recherche sur la mort subite dans les maladies cardiaques héréditaires soutenu par LE TRIOMPHE DU CŒUR, et qui a encore besoin de financements !

 

 

La cardiomyopathie hypertrophique est la maladie la plus fréquente des maladies cardiaques génétiques. Elle touche une personne sur 500 et représente l’une des causes principales de mort subite de l’adulte jeune et de l’adolescent. A l’Institut Hospitalo-Universitaire ICAN, fondation de coopération scientifique dédiée à la recherche sur les maladies cardio-métaboliques et la nutrition, le Professeur Philippe Charron vient de lancer le très ambitieux projet OPTIM. Décryptage d’un projet innovant et porteur d’espoirs, qui a encore besoin de financements.

 

L’Institut Hospitalo-Universitaire ICAN (IHU-ICAN) est une fondation de coopération scientifique dédiée à la recherche sur les maladies cardio-métaboliques et la nutrition (maladies du cœur et des vaisseaux, diabète, obésité et autres maladies). Il rassemble à la fois des équipes cliniques et des chercheurs fondamentaux d’excellence, qui mènent des projets innovants pour accélérer les découvertes et le transfert des résultats au bénéfice des patients avec un objectif global : mieux prévenir, mieux prédire et mieux prendre en charge les malades en développant une médecine personnalisée dans ces maladies cardio-métaboliques.

« Au sein de l’IHU, notre équipe de recherche s’intéresse depuis très longtemps aux maladies cardiaques héréditaires, et notamment à la cardiomyopathie hypertrophique, maladie la plus fréquente des maladies cardiaques génétiques. Elle touche une personne sur 500 et représente l’une des causes principales de mort subite de l’adulte jeune et de l’adolescent. Notre équipe a été l’une des premières à découvrir des gènes responsables de cette cardiomyopathie, notamment le gène de la protéine C cardiaque, et a montré ensuite que la sévérité de la maladie pouvait être influencée aussi par le gène sous-jacent ».

 

Un nouveau modèle de prédiction de la mort subite

Le projet OPTIM vise à prévenir la mort subite dans la cardiomyopathie hypertrophique en développant un nouveau modèle de prédiction de la mort subite afin de définir précisément à quel patient implanter un défibrillateur préventivement et à quel moment de sa maladie, selon le concept de médecine personnalisée.

« Le projet est très innovant car il s’agit de la première étude prospective qui combine à la fois l’étude des données cardiologiques conventionnelles, mais aussi les données de l’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) et les données génétiques des patients. Il s’agit d’une étude nationale qui inclut 33 centres en France et qui a déjà permis d’inclure 1100 patients, ce qui représente une cohorte considérable et une mine d’informations. Et le recrutement et le suivi des patients se poursuit. »

« Nous avons besoin de l’aide de mécènes pour innover et accélérer les découvertes »

« Nous menons plusieurs projets de recherche sur la mort subite dans ces maladies cardiaques héréditaires, afin de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques qui conduisent à la maladie, puis à la mort subite, afin de trouver de nouvelles stratégies thérapeutiques et mieux prévenir les complications.

Ces projets sont menés en partie grâce à des financements publics spécifiques que nous avons obtenus lors d’appels d’offres. Mais la recherche est très coûteuse et nous avons besoin de l’aide de mécènes pour innover et accélérer les découvertes. Nous avons pris contact courant 2023 avec LE TRIOMPHE DU CŒUR, qui a accepté de soutenir le projet OPTIM.  Nous sommes très reconnaissants, car le projet est très ambitieux et pour être mené à bien dans son intégralité, le mécénat est pour nous essentiel. »

 

« L’aide obtenue de la part du TRIOMPHE DU CŒUR nous permet déjà d’approfondir l’analyse d’imagerie cardiaque par résonance magnétique nucléaire IRM via des technologies innovantes »

Le soutien de LTC est essentiel pour mener à bien le projet. L’aide obtenue nous permet déjà d’approfondir l’analyse d’imagerie cardiaque par résonance magnétique nucléaire IRM via des technologies innovantes qui nous permettent de mieux caractériser le tissu myocardique, et de mieux comprendre le développement des arythmies ventriculaires qui vont, après, être à l’origine de morts subites et d’autres complications.

L’autre bénéfice de cette collaboration avec LE TRIOMPHE DU CŒUR est la possibilité de communiquer ensemble sur cette maladie, injustement méconnue du grand public. Cela va permettre de sensibiliser le grand public sur l’importance de la lutte contre la mort subite du sujet jeune et sur l’opportunité de participer à cette recherche sur la cardiomyopathie hypertrophique.

 

Financer les prochaines étapes pour permettre une avancée scientifique considérable

« Les prochaines étapes sont les suivantes :
Tout d’abord approfondir la caractérisation génétique des patients, avec l’ambition d’utiliser la collection d’ADN de cette cohorte pour analyser non seulement les variants génétiques rares, mais aussi les variants génétiques fréquents, via une étude d’association du génome entier. Cette dernière partie n’est pas financée et constituerait une avancée scientifique considérable.

Une autre étape serait d’approfondir l’analyse de l’imagerie par échographie cardiaque grâce à la centralisation des relectures par un laboratoire expert qui utilise des méthodes d’analyse vraiment innovantes de la texture du myocarde.

Autre perspective scientifique que nous voudrions développer : l’analyse par des méthodes d’intelligence artificielle de toute cette masse de données, à la fois cliniques, génétiques et d’imagerie.

Enfin, un autre besoin serait d’aider à la logistique de recueil des données par les 33 centres associés au projet OPTIM et l’étape cruciale de validation des données par des comités d’experts qui y ont été mis en place.

Pour chacune de ces étapes scientifiques complémentaires, nous aurions besoin de financements supplémentaires, qui sont évalués entre 10 000 et 50 000 euros pour chacun de ces sous-projets dans l’idéal.

L’étude OPTIM a déjà permis de collecter des données considérables et tout à fait uniques dans le domaine et il ne tient qu’à nous tous de les exploiter au mieux avec les stratégies les plus innovantes »

 

Et pour cela, le Professeur Philippe Charron et ses équipes de l’IHU ICAN ont besoin de nous tous !

 

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